Pour diminuer la facture énergétique globale de votre habitation

Découvrez des astuces pour diminuer la facture énergétique globale de votre logement en Haute-Savoie (74).

L’isolation

Parce qu’une maison mal isolée génère une augmentation de vos dépenses énergétiques, il est important d’attacher une grande importance à ce poste avant de penser au changement de votre système de chauffage.

Les menuiseries

Lorsque votre maison est ancienne, vos fenêtres et portes-fenêtres ne sont pas forcément hermétiques. Les joints se sont dégradés. Si par jour de froid ou de vent, en passant la main devant le pourtour de vos menuiseries, vous ressentez un courant d’air, n’hésitez pas à opter pour leur changement.

De même, si vos menuiseries ne sont pas équipées de doubles vitrages ne tardez pas à les remplacer. Le gain en termes d’économie de chauffage sera important.

Choisissez du matériel de qualité même s’il est plus coûteux à l’achat.

Si vous faites construire ou si vous réaménagez votre maison

  • Respectez les règles de répartition des pièces. Cela vous fera économiser plus de 20 % sur votre note de chauffage.
  • N’insérer pas de vitres inclinées dans votre habitation. Plus elles seront inclinées, plus elles capteront l’énergie en plein été. De telles vitres entrainent des surchauffes fatales (fenêtre de toit par exemple).
  • Pas de grandes ouvertures à l’Ouest. De telles ouvertures génèrent des surchauffes estivales et des surconsommations de chauffage en hiver. (En été, l’Ouest reçoit beaucoup d’énergie et le soleil est rasant puisqu’il redescend sur l’horizon. Donc la majeure partie de la lumière produit de la chaleur. Au contraire, en hiver, le soleil ne va pas jusqu’à l’Ouest. La fenêtre perd donc plus de chaleur qu’elle n’en gagne).
  • N’utiliser pas mal votre double vitrage. Mettre un double vitrage sans fermer les volets la nuit est moins performant thermiquement qu’un simple vitrage avec des volets fermés. Le double vitrage peu émissif n’a rien d’une obligation en construction bioclimatique. Il génère en effet moins de déperditions.
  • Ne plantez pas de résineux dans votre jardin au Sud : pendant tout l’hiver il va plonger la maison dans l’ombre, ce qui est très déprimant et empêche les surfaces captieuses de fonctionner.
  • Essayer de faire l’isolation de votre habitation par l’extérieur malgré le prix. En effet le procédé d’isolation par l’intérieur, très populaire en France finira tôt ou tard par être interdit avec l’augmentation des exigences réglementaires en matière d’isolation. En plus de créer des ponts thermiques source d’humidité et de moisissures, cette technique ne peut pas générer de l’inertie à l’intérieur. Sans inertie, la maison ne peut pas transformer l’énergie solaire et la température ne cesse d’osciller entre trop froid et trop chaud, même en plein hiver.
  • Prévoyez une pièce « lingerie » dans laquelle vous placerez votre machine à laver, table à repasser et où vous pourrez faire sécher votre ligne (la pièce sera chauffée en hiver et disposera d’une bouche de VMC). Cette disposition vous permettra ainsi d’éviter l’usage très coûteux d’un sèche-linge.
  • Prévoyez un cellier peu chauffé, annexé à la cuisine, où vous placerez le congélateur voire le réfrigérateur (économie d’électricité de 30%).

Une cuve de récupération des eaux de pluie ?

L’installation d’une cuve de récupération d’eaux de pluie est une alternative intéressante aux puits.

La qualité de l’eau de pluie issue d’une citerne est généralement plus sûre que celle provenant de la nappe phréatique sous votre logement. L’eau de pluie est idéale pour l’arrosage et plus encore…

De plus, l’installation d’une telle cuve est une opération « civique » dans la mesure où elle fera office de rétention d’eau pendant les gros orages et participera à la limitation des inondations.

Si les citernes d’eau de pluie sont devenues obligatoires pour les constructions neuves en Belgique, la technique est encore confidentielle en France… Il faut dire que cela représente un manque à gagner pour les agences de distribution de l’eau (qui sont des sociétés puissantes, devenues pour certaines des multinationales) ainsi que pour les sociétés de traitement de l’eau (qui sont souvent les mêmes).

L’eau distribuée en France augmente de manière forte et continue : + 38 % entre 1995 et 2005 et la même augmentation est prévue pour la période 2005-2015.

Par ailleurs, le changement climatique va entraîner des étés de plus en plus secs. Avoir une source d’approvisionnement alternative va donc représenter un avantage financier de plus en plus important et seule une citerne de taille suffisante vous permettra de stocker de l’eau avant les sécheresses estivales.

La cuve : quelle contenance pour quel usage ?

Si vous voulez :

  • utiliser ce système pour l’arrosage d’un grand jardin (surtout dans le sud de la France)
  • viser à devenir quasi autonome,
  • utiliser l’eau de pluie pour les sanitaires,
  • avoir de l’eau même en période de sécheresse prolongée. Alors une contenance d’au minimum 10 à 15 m3 est requise. Pour une telle cuve, il faudra vous adresser à un vendeur spécialisé. Vous pouvez aussi la construire par vous-même.

Si vous voulez en revanche :

  • une installation plus simple,
  • un coût d’installation modéré,
  • un retour sur investissement rapide, alors, l’utilisation d’une cuve béton préfabriquée de 4 m3 est un compromis intéressant. C’est ce que nous allons décrire ci-après.

Comment utiliser une fosse septique en guise de citerne à eau de pluie ?

Rien de plus simple. Il suffit de relier le tuyau d’évacuation à un Té sur lequel on branchera un tuyau vertical formant trop-plein. Pour permettre une vidange de la cuve, l’autre extrémité du Té s’obstrue par un bouchon dévissable. Les tuyaux sont ainsi généralement en PVC de diamètre 100 mm.

Dans le cas général, la pente ne permet pas de compenser la hauteur de la cuve. Le tuyau d’évacuation pourra parfaitement remonter à condition que son niveau ne dépasse pas le haut du trop-plein.

Cependant, pour obtenir des volumes plus élevés, il faut mettre en série plusieurs cuves. Cela nécessite d’avoir un terrain de surface suffisante et avec au moins une légère pente. La pompe principale sera placée dans l’une de ces cuves. En cas de « panne sèche », il vous faudra transvaser l’eau depuis l’autre citerne. C’est possible à l’aide d’une pompe de jardin par exemple.

Est-ce que la cuve va se remplir vite ?

Consultez les données météorologiques pour connaître les précipitations moyennes sur votre région. Un tableau des moyennes mensuelles sur les trente dernières années pour les principales villes de France est donné dans le Quid. Des données des cinq dernières années sont disponibles sur meteofrance.com.

Pour un toit d’une surface de 100m², une précipitation de 10mm (soit 0,01m) va remplir votre cuve de 0,01×100 = 1 m3.

Toujours pour un toit de 100m², une moyenne mensuelle de 55 mm de précipitations doit permettre de couvrir la quasi-totalité de vos besoins si vos WC et machine à laver sont relativement économes.

Est-ce que la plomberie est difficile à réaliser ?

La photo ci-dessous présente l’installation principale. De gauche à droite : réservoir à vessie (réserve de pression pour éviter que la pompe ne se mette en marche trop souvent), contacteur manométrique, filtre à cartouche, compteur d’eau (optionnel).

Pour l’alimentation des WC et de la machine à laver, il s’agit de pouvoir basculer sur le réseau d’eau de ville. Dans le cas où la cuve est vide par exemple.

La Direction Départementale de l’Action Sanitaire et Sociale impose de prévenir la pollution accidentelle du réseau public par retour d’eau

Faut-il utiliser l’eau de pluie pour un usage sanitaire ?

  • le point de vue d’ingénieurs d’une Direction Départementale d’Action Sanitaire et Sociale (DDASS) :

L’utilisation des eaux pluviales dans l’habitat présente certains risques sanitaires liés à la contamination microbiologique. Elle dépend des souillures du toit par des déjections animales, du stockage dans des citernes dans l’attente de réutilisation

La qualité physico-chimique dépend de l’environnement, de la qualité de l’air, du climat et la nature de la toiture. L’eau de pluie récupérée peut ainsi contenir des métaux (cuivre, zinc, plomb) voire des pesticides.

La maîtrise des risques sanitaires exige que la réutilisation des eaux pluviales soit réservée à certains usages. Parmi eux, l’alimentation en eau des chasses d’eau, arrosage des espaces vert, lavage du linge.

  • le point de vue la DGS (Direction Générale de la Santé) : « dans le cas de cuves béton, utilisez des cuves revêtues pour éviter le risque de développement microbien ».
  • le point de vue du chercheur Joseph Orszagh (eautarcie.com) :

L’analyse chimique montre que les qualités physico-chimiques de l’eau de pluie sont cependant de loin supérieures à celles de la plupart des eaux captées dans les sous-sols ou dans les rivières

L’eau d’une citerne bien gérée est bien moins dangereuse pour la santé que celle de la Mer du Nord ou de n’importe quelle eau naturelle de baignade.

Vouloir vivre dans un milieu aseptisé, désinfecté, vouloir consommer des aliments stérilisés

Conclusion

La mise en place d’une citerne à eau de pluie présente des avantages certains par rapport au percement d’un puit. Notamment en ce qui concerne la qualité de l’eau obtenue. Dans la mesure où une telle cuve doit être en profondeur, nous vous conseillons, pour minimiser l’investissement, de faire cette installation lors de la construction d’une maison. Elle peut aussi se faire lors d’aménagements lourds nécessitant déjà la venue d’un terrassier.

Attention, vous allez prendre goût à l’eau de pluie ! De ce fait, n’investissez pas dans des citernes de moins de 3 m3. Vous allez rapidement regretter leur trop petite taille. Les cuves moyennes les moins chères sont obtenues en utilisant des fosses toutes eaux ou des fosses septiques en béton. Leurs volumes d’environ 4000 litres s’adapte bien à un usage régulier, tout comme la machine à laver ou les WC.

Si vous êtes mécontent de la qualité de l’eau distribuée dans votre commune, n’hésitez pas à franchir le pas. Passez alors totalement à l’eau de pluie pour toute la maison. Contrairement à certaines idées reçues, il n’y a aucun risque et cela simplifie les travaux de plomberie.

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